Aujourd'hui, en classe de Français, nous avons eu la chance de participer à une discussion philosophique assistée par une professionnelle, occasion qui est assez rare. Entre la grammaire et l'écriture, il y a peu d'espace pour des expériences de ce genre, un genre que j'apprécie beaucoup. Amateur de philosophie, je considère cela comme un exercice de l'esprit essentiel. En effet, se questionner en groupe peu amener des éclaircissements, des réflexions, qui nous permettent d'approfondir nos connaissances et nos pensées. Le sujet de cette rencontre, que nous avons décidé à partir d'un texte qui abordait plusieurs thèmes philosophiques, comme le destin et la liberté, était: "Avons-nous toujours le choix?". Le choix d'agir de notre propre volonté et ce dans toutes les circonstances?
Plusieurs autres thèmes sont ressortis de cette problématique, comme la personnalité, les aptitudes, les qualités et les défauts, les circonstances, l'environnement, etc.
La personnalité influence le choix qu'on va faire, mais pas le fait ou non d'avoir le choix. De même pour les aptitudes, les qualités et les défauts et les circonstances, comme l'environnement. Quand avons nous le choix? À priori, dans toutes les conditions. J'aurais beau avoir un fusil sur la tempe, ou être en prison, je serais quand même libre de choisir ce que je vais faire jusqu'à un certain niveau.
Nous pouvons toujours choisir ce que nous allons faire. Ou le pouvons-nous? Bien souvent, notre inconscient prend les décisions pour nous. Nos humeurs influencent nos réactions, et bien souvent, les réactions s'opèrent d'elles-mêmes sans qu'on puisse choisir ou non de les empêcher. Une autre chose sur laquelle nous n'avons pas le contrôle total, ce sont les autres. Le monde qui nous entoure, les gens, les animaux. Les choses inanimées aussi, jusqu'à un certain niveau, mais, prenant l'exemple de la télé, on peut changer le canal ou la fermer si on n'aime pas ce qu'on voit, donc on a le choix.
Les choses autour de nous, dans notre environnement, nous influencent, parfois sans qu'on s'en rende compte. On peut, par la suite, se raviser, mais cette influence dont on ne voulait pas à priori et qui nous a quand même été transmise de toute façon, inconsciemment, nous n'avons pas eu le choix de l'assimiler ou pas. Je vais prendre l'exemple, souvent repris, de la timidité. Un jeune de mon âge, dans son enfance, a été réprimé quand il a tenté de s'exprimer. Ce n'est qu'un seul évènement, mais qui a été conséquent pour la personne. Ce genre de chose est encore plus susceptible de se produire si il se fait réprimer à répétition. Encore une fois, il a le choix de ne pas écouter ceux qui tentent de brimer ses droits, mais d'une certaine façon, il n'a pas tant le choix que ça. Personne n'apprécie se faire manquer de respect. Afin d'éviter que la situation ne se reproduise pas, inconsciemment, le jeune se dira qu'il lui vaudrait mieux éviter de s'exprimer. Le choix, son inconscient l'a fait pour lui.
Pour clarifier un peu tout cela, j'ai concocté un exemple. Je l'appelle l'exemple de la pâte à modeler, selon cet exemple, chaque être humain est représenté par une boule de pâte à modeler, de différentes couleurs (ici, la couleur représente la personnalité plutôt que l'appartenance raciale de la personne), compositions et origines. Je dis bien de la pâte à modeler, car chacun de nous est un peu comme une base qui est modelée par tout ce qui nous arrive, tout ce qui nous est dit, tout ce qu'on pense, qu'on fait... Bref, une infinité de facteurs viennent modeler la pâte qui, avec le temps, changera de couleur, de forme, etc.
Pour répondre à la question de départ, nous avons toujours le choix de qui nous sommes, de qui nous voulons être, et de ce que nous voulons faire, mais nous n'avons pas toujours le choix de ce qui nous arrive.
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