mercredi 3 décembre 2008

Conférences, évènements, panels... synthèse S.V.P.?,

Comme promis, je vais vous communiquer un retour sur les articles que j'ai écrits pour le blog du colloque. 4 en tout, ce qui n'est vraiment pas impressionnant, mais représente quand même le plus d'articles écrit par un journaliste, même par toute une équipe de journalistes (on parle ici de journalistes étudiants qui sont allés couvrir le colloque). Mon premier article concernait l'ouverture du colloque. Mon deuxième, sur une pièce de théâtre présentée lors de l'ouverture. Mon troisième, sur un panel qui portait sur les inégalités sociales en réussite scolaire. Finalement, mon quatrième, sur une conférence qui portait sur la violence psychologique. Je me rappelle aussi être allé à une conférence sur les différences en réussite éducative entre les milieux urbains et ruraux, sur laquelle j'ai pris des notes qui ont servi à une journaliste d'une autre équipe, mais pas à moi-même. Je vais quand même brièvement vous parler de l'ouverture du colloque et de la pièce de théâtre, que je considère comme assez réussies.

Bon, commençons par l'ouverture. En bref, je me suis chargé de couvrir l'ouverture, en vous donnant entre autres quelques données techniques, un mini-horaire des évènements, en plus de parler des buts, thèmes et valeurs mis de l'avant lors du colloque. Un extrait:

-"Le but de ce colloque est de permettre le partage des connaissances et des expériences des chercheurs et des praticiens afin de dresser un portrait de la situation en réussite éducative et de déterminer les actions que nous pouvons poser pour réformer cet état. On cherche à répandre de nouveaux savoirs, et à faire connaître les résultats de projets, d’études et de recherches sur la réussite. En partageant ces acquis et en les diffusant, en les concrétisant, on favorise le développement du système d’éducation d’aujourd’hui vers un avenir rempli d’innovation et de nouveauté."

(lien vers l'article ici)

Pendant l'ouverture, on nous a présenté un sketch de quelques minutes auquel certains de mes collègues journaliste-étudiants ont participé. J'ai par la suite écrit un article exclusivement sur la pièce, car elle portait un message que j'ai trouvé important. Bref, en voici deux extraits:

-"VENEZ NOUS CHERCHER, ON N’EST PEUT-ÊTRE PAS DE VOTRE ÉPOQUE, MAIS ON N’EST SI COMPLIQUÉ QUE ÇA; LE MONDE EST PLUS COMME A VOTRE ÉPOQUE, LE MONDE A CHANGÉ, MAIS LES JEUNES CA RESTE DES JEUNES…DONNEZ NOUS UN ESPACE DE PAROLE, ÉCOUTEZ NOUS ON PEUT VOUS AIDER A NOUS AIDER. …ADAPTER VOS MANIERES DE FAIRE… C’EST QUOI DÉJÀ, LE THEME DE VOTRE COLLOQUE…" (ensemble nous innovons)

-"Bref, nous les jeunes, on ne souhaite qu’une chose : vous aider à mieux nous enseigner."

(Ce bout de texte a aussi été utilisé sur l'Infobourg, dans certains des articles que nous avons fait et qu'ils ont exposés sur leur site, ici, ici, ici, ici, ici et ici (la citation est à la fin de chaque article))

(lien vers l'article ici)

Maintenant que je vous ai parlé de l'ouverture et de la pièce, je peux m'attaquer le panel, sur les inégalités sociales et la réussite scolaire. En bref, je parle de la quête d'une école parfaite pour leur enfant des parents, la guerre entre le privé et le public qui a mené à la création de programmes sélectifs, l'égalité des chances et la dynamique de mentorat d'un élève plus performant à un autre moins performant.

Les parents veulent la meilleure éducation pour leurs jeunes. En général, ils veulent une école qui permettra à leur enfant d'utiliser tout son talent et son potentiel pour le diriger vers un métier qui lui permettra d'être auto suffisant sur le plan économique. Personne n'enverra son enfant dans une école où la monnaie d'échange est la violence, la drogue, le gangstérisme ou la discrimination au lieu du savoir, à moins de ne pas en avoir le choix.

Le public, on le connaît bien. Gratuit, il permet à n'importe qui d'entrer et n'expulse qu'en cas de manquement grave aux règles de l'école. Jamais un élève ne sera balancé hors de l'école s'il a échoué un examen. Le public est ouvert à tous. Autant aux délinquants qu'aux premiers de classe. De façon générale, les parents des premiers de classe chercheront à leur offrir un milieu qui favorise le développement de leur compétence et l'acquisition de nouvelles compétences. Pour les parents d'élèves moins studieux, le choix importe moins: certains estiment la bataille déjà perdue et ne se soucient pas trop de l'éducation de leur jeune et d'autres, au contraire, tenteront d'envoyer leurs enfants aux meilleures écoles pour tenter de les ramener sur le droit chemin.

À cela s'ajoute les différences d'argent. Des parents pleins aux as, qui ont eux-mêmes très bien réussit à l'école, vont être plus portés à encourager le perfectionnisme chez leur enfant (parenthèse: soit dit en passant, le perfectionnisme est une mauvaise façon d'améliorer la performance de l'enfant, car il ne verra que les erreurs de son travail et deviendra un esclave du travail sans aucune estime de lui-même qui se mettra à penser que les bons résultats engendrent la gratification de la part de ses parents, ce qui ne faut pas encourager. Visez l'excellence, pas la perfection) et à tenter de les diriger vers les meilleurs programmes. Les enfants de parents plus fortunés disposent aussi, en général, d'une bibliothèque mieux remplie que la moyenne (les livres sont bourrés de savoir), de meilleur équipement de travail et de plus de ressources d'apprentissage. Mais cela ne veut pas dire que l'enfant est plus proche de ses parents. Souvent, le travail passe avant la famille dans ces cas-là.

Dans le cas des familles moins fortunées, la bibliothèque est moins remplie, l'équipement de travail manque et les ressources d'apprentissage sont moins présentes. Mais il n'y a pas qu'au niveau du matériel. La mentalité des parents riches les pousse à encourager la réussite de leur enfant, pour qu'ils puissent obtenir un standard de vie aussi haut que le leur. Le phénomène est moins présent dans les familles moins fortunées.

Bref, les enfants de familles riches sont plus portés à la réussite scolaire que les enfants de familles pauvres. Par conséquent, au public, on se retrouve avec deux classes d'enfants plus performants et moins performants. En général, les enfants plus performants viennent de familles plus fortunées ou où on encourage la réussite et les enfants moins performants, de familles moins fortunées ou où on encourage d'autres valeurs que la réussite. Les parents riches cherchent évidemment le mieux pour leurs enfants. Au public, l'encadrement est minimal, les cours suivent les commandements dictés par le ministère, les manuels classe sont vieux de quinze ans et le seul ordinateur de l'école est un Windows 98. Au privé, les élèves sont encadrés du matin au soir, toujours surveillés par l'œil averti d'un surveillant quelconque. On s'assure même que les jeunes font leurs devoirs en les gardant à l'école une heure avant de les envoyer chez-eux. Le matériel scolaire est neuf, les ordinateurs sont courants et de bonne qualité, les équipes sportives sont bien encadrées et équipées, les activités d'école sont fréquentes, voire quotidienne, etc.

Les directeurs d'école privées ne sont pas fous: ils ont compris que les enfants de familles pauvres ont moins de chances de réussite et ceux de familles riches, plus de chances. Résultat: pour entrer au privé, on doit s'arracher les yeux de la tête et les vendre sur un marché pas trop clair. Ainsi, on s'assure d'obtenir des enfants de parents fortunés, donc des enfants généralement très performants, ou au moins, de beaux billets à pattes qui financent l'éducation de leur enfant à coup de mille dollars. Ainsi, on a beaucoup d'argent pour financer toutes sortes de choses, tout en ne conservant que la crème de la crème. En effet, les élèves moins performants sont jetés dehors dès que leur moyenne plonge sous le seuil de réussite.

À cause de cela, les élèves performants se ramassent dans les écoles privées et les élèves moins performants s'en vont au public. Évidemment, le public n'est pas d'accord: lui aussi, il est capable d'offrir une bonne éducation et sans les élèves pour fournir de l'argent à l'école (les subventions du gouvernement marchent par nombre d'élèves fois un certain nombre d'argent par élève). Pour ramener les meilleurs élèves, le public crée des programmes sélectifs. On choisit les meilleurs professeurs, les cours les plus exigeants et on crée un programme demandant au niveau académique. De cette façon, on redirige certains étudiants d'écoles privées vers un programme qu'on dit aussi bon, mais moins coûteux.


Hmm. Je pensais faire une synthèse. Ceci ressemble plutôt à une réflexion. Ce n'est pas trop grave: je vais boucler le sujet et remettre à plus tard la synthèse sur la conférence.


L'égalité des chances, qu'est-ce que c'est? L'égalité des chances, c'est dire: on donne à tout le monde les mêmes chances de réussir. Une telle chose ne peut pas fonctionner. Pour cela, il faudrait soit éliminer le privé, soit le rendre gratuit et le subventionner encore plus, ou alors réformer complètement l'éducation. Même si on arrivait à faire cela, il faudrait encore penser que: Les élèves sont tous différents et n'ont pas besoin des mêmes choses, ce genre de choses peut mener à la concurrence des victimes et... c'est très cruel. En effet, si tu as tout pour réussir et que tu échoues, c'est que c'est toi le problème.

Pour ce qui est des élèves qui s'entraident, c'est quelque chose de difficile à instaurer, mais qui peut être fait en jumelant les élèves moins performants avec les élèves plus performants.

Ce qui conclut la "synthèse" d'aujourd'hui. À venir: La violence indirecte, faucheur social discret (la violence psychologique, un article sur la conférence que j'ai couverte).

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