mercredi 21 octobre 2009

L'avenir des blogues

J'ai reçu aujourd'hui même un message me disant qu'on souhaitait m'interviewer afin de savoir mon opinion sur l'avenir des blogues. Cela fait déjà très longtemps que j'ai publié sur le sujet (ou publié tout court), alors je m'adresse probablement à un nombre très réduit de gens qui m'ont conservé dans leur liste de fils RSS.

Mon opinion sur l'avenir des blogues est assez simple. Selon-moi, c'est très probablement là que va aboutir le journalisme. En effet, on ne peut pas écrire un article en 140 caractères. Ainsi donc, les sites de la trempe de Twitter ne serviront que de publicité pour les blogues des journalistes, qui balanceront les titres de leurs articles, accompagnés de liens vers leur domaines, en direction des internautes. La plupart d'entre eux (les internautes) se seront tournés vers des sites tels que Twitter et Facebook, des sites sur lesquels ils peuvent communiquer en une ou deux phrases et lire des messages de la même longueur. Seule une petite portion de ces internautes utilisera un blogue. Ces blogueurs, des gens capables de conserver leur lectorat grâce à un certain talent pour la communication, une assiduité et une constance infaillibles, seront les seuls à exploiter ce médium. Ou alors, peut-être qu'ils mettront leurs capacités à bien avec autre chose qu'un blogue. Un microblogue, par exemple. Finalement, c'est probablement là que tout se dirige. Le microblogging. Accessible, facile, efficace. Il restera sûrement de vrais blogues, mais si vous voulez mon avis, la majorité optera pour ce qu'il y a de plus simple. Le phénomène est déjà en cours, d'ailleurs.

En cette ère d'information-seconde, il faut bien se faire à l'idée qu'on n'a plus le temps de s'asseoir pour penser. Il faut constamment s'actualiser.

Le microblogue correspond mieux au besoin de communiquer que le blogue, car pour rédiger un microbillet, on n'a pas besoin d'écrire un texte, ni d'organiser ses idées, ni de se réviser longuement. Tout le monde peut le faire, certains le font mieux que d'autres. Il suffit de résumer ce qu'on a à dire.